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Quelques éléments extraits du « rapport d’évaluation du réseau des Côtes d’Armor pour l’année 2007 » concernant plus particulièrement les naissances de bébés prématurés :

 

Rappels 

 

Les différents membres et partenaires du réseau sont :

 

-         l’ADEPAFIN, promoteur et coordinateur du réseau

-         Le centre hospitalier de St Brieuc

-         La polyclinique du Littoral

-         Le centre hospitalier de Dinan

-         Le centre hospitalier de Guingamp

-         Le centre hospitalier de Lannion

-         Le centre hospitalier de Paimpol

-         Le centre hospitalier du Centre Bretagne

-         Le service de PMI du Conseil Général

-         Les Centres d’Action Médico-Sociale Précoce de St Brieuc et de Lannion (CAMSP)

-         L’Union Régionale des Médecins Libéraux de Bretagne

 

 

Quelques chiffres

 

Sur 6 374 naissances recensées,

Naissances à terme = 5 972

Moins de 33 SA      = 66

Entre 33 et 36 SA   = 319

Total des moins de 37 SA = 385

 

Poids < 2,5 kg = 432

Poids < 1,5 kg = 50

 

Naissance à :

25 SA = 5

26 SA = 6

27 SA = 4

28 SA = 5

29 SA = 10

30 SA = 14

31 SA = 12

32 SA = 19

33 SA = 31

34 SA = 43

35 SA = 91

36 SA = 167

de 37 SA à 40 SA = 4 475

41 SA = 1 421

42 SA = 96

 

Extrait du rapport d’activité du suivi des prmaturés au CAMSP, données épidémiologiques 2007 :

 

Un suivi systématique au CAMSP de St Brieuc est proposé à tous les enfants nés avant 30 SA dans le département et hospitalisés dans le service de réanimation néonatale de St Brieuc. Ce suivi comporte 5 consultations médicales (suivi espacé) jusqu’à l’âge de 6 ans. La première consultation est systématiquement couplée avec un entretien avec la psychologue. Les autres membres de l’équipe paramédicale du CAMPS interviennent à la demande du médecin. Lorsque des troubles du développement sont décelés, les enfants rentrent en bilan au CAMSP. Un questionnaire est transmis aux familles sur la scolarité et le parcours de leur enfant quand il atteint l’âge de 12 ans.

 

Les extrêmes prématurés (avant 27 SA révolues) représentent la moitié de la population des grands prématurés < 30 SA.

 

18% des enfants décèdent au cours de leur séjour en néonatologie, avec un taux très élevé pour les bébés nés à 24 SA (86%) et inférieur à 15% après 28 SA.

 

Au cours des consultations du CAMSP, les enfants sont classés en 3 groupes :

 

-         Les séquelles majeures : handicap entraînant une perte de fonction ou empêchant une insertion en milieu ordinaire (IMOC sévère, cécité ou surdité non appareillable, QI < - 3DS, trouble du comportement.

-         Les séquelles mineures : atteinte neuro-motrice n’entravant pas la marche, déficits neuro-sensoriels appareillables ou unilatéraux, troubles motricité fine, troubles cognitifs, retard langage, -3DS<QI<-2DS, troubles comportementaux n’entravant pas l’insertion sociale de l’enfant.

-         Pas de séquelles.

 

Les séquelles majeures :

A 2 ans, 100% des enfants ayant des séquelles majeures ont une infirmité motrice cérébrale. A 4 et 6 ans, le proportion de séquelles motrices diminue tandis que les troubles des apprentissages augmentent ainsi que les troubles du comportement.

 

Les séquelles mineures :

 

Un certain nombre d’enfants survivants sans déficiences majeures vont présenter des troubles du développement à long terme : ils concernent 18% des enfants vivants à 2 ans, et le double, environ, 40%, à 4 et 6 ans. A 2 ans, les troubles mineurs sont essentiellement les déficits neuro-sensoriels et les retards de langage. C’est à 4 ans que sont repérés les troubles des apprentissages notamment non verbaux qui deviennent alors prépondérants (troubles dyspraxiques, visuo-spaciaux) et l’apparition de troubles comportementaux (troubles de l’attention, hyperactivité) responsables de difficultés scolaires.

 Parmi les 54 enfants présentant des séquelles mineures à 4 ans, 55% étaient considérés sans aucune séquelle à 2 ans. L’évolution de ces enfants à 6 ans montre la persistance des difficultés pour 70% d’netre eux, une évolution favorable pour 20% des enfants après une prise en charge en orthophonie et/ou psychomotricité, et un enfant a évolué vers les séquelles majeures avec une déficience intellectuelle empêchant son insertion en milieu ordinaire.

 

La comparaison du groupe d’enfants sans séquelle et avec séquelles mineures à 4 et 6 ans met en évidence que les troubles du développement dans le domaine verbal et non verbal concernent les enfants nés plus prématurément et avec un faible poids de naissance. Le sexe masculin est un facteur prédictif de survenue de troubles cognitifs à 4 ans. La survenue des séquelles mineures n’est pas associée au RCIU, à la pathologie maternelle ou au mode d’accouchement.

 

Les grands prématurés sont une population à haut risque de séquelles neurologiques. La population d’enfants à risque d’IMOC est bien définie et ces enfants sont généralement précocement dépistés et bénéficient d’une rééducation ajustée. Par contre, les troubles neuropsychologiques et comportementaux qui concernent 50% des enfants survivants restent difficilement repérés et donc insuffisamment pris en charge.

La physiopathologie des lésions cérébrales responsables des troubles est de mieux en mieux connue. L’environnement neuro-sensoriel et psychoaffectif de l’enfant dans la période néonatale et les premiers mois de vie jouerait un grand rôle dans le développement harmonieux de l’enfant. La pratique des soins auprès des nouveaux-nés évolue avec une attention particulière portée à l’environnement physique, psychique et émotionnel, au confort postural, aux stimulations adaptées et l’établissement précoce de liens avec ses parents. Cette pratique est en cours dans le service de néonatologie au sein d’un projet de soins de l’équipe depuis 2002.

 

La mise en place d’un réseau d’aval ayant pour mission l’accompagnement dès le retour à domicile et à long terme des enfants vulnérables devrait permettre le dépistage précoce des troubles et la mise en route de rééducation et stratégies éducatives adaptées  grâce à une prise en charge de proximité par des professionnels sensibilisés aux difficultés spécifiques des prématurés. Ce suivi et ce soutien concernent tous les enfants prématurés et pas seulement les enfants nés avant 30 SA comme c’est actuellement le cas dans notre département faute de moyens.

 

 

 

 




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